• Voilà c'est reparti... on reprend ce blog familial... 5 ans aprés... Que s'est-il passé ?
    On s'est pacsé... et puis marié !
    Pas d'autre enfant mais des projets !

    - La maison dans la grange est finie, on y habite et la vieille maison est devenue un gîte dont Véro s'occupe http://gitelamater.fr/

    - J'ai développé un projet social dans l'hébergement d'urgence : Alternativ'Hotel qui a reçu le 1er prix national du concours CREENSO (Créateur d'une Entreprise Sociale)

    - Véro a suivi plusieurs formations : co-écoute, groupe de parole, accompagnateur moyenne montagne, ...

    - ...

    Les enfants grandissent (encore heureux ;-) ) !

    Et bientôt d'autres projets, ... on prépare un chouette truc... Suivez nous et vous le découvrirez !

     

    Manu


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  • Aujourd'hui ça fait 20 ans petite maman. 20 ans que tu es partie. Souvent je rêve que tu reviens, comme si nous nous étions trompés et que tu étais partie pour un long voyage. Les choses avaient changé biensûr, mais au moins je pouvais te prendre dans mes bras, recevoir tes baisers, te parler... Ce ne sont que des rêves mais ils permettent de maintenir vivant en moi la mémoire de ton étreinte, de ta voix, de ta chaleur.

    Souvent je t'ai appelé, en secret ou en criant pour trouver un refuge ou pour partager avec toi un bonheur. Vivre sans ta protection nous a exposé à la froideur du monde mais nous a aussi rendu sensibles à toute source de chaleur humaine. Comme j aimerai que tu soies encore là pour que tu me construises, pour que je puisse te parler, t'écouter, te sentir encore une fois, rien qu'une fois, une fois seulement... s'il te plaît...

    Nous gémissons mais nous espérons

    Te faire revivre dans nos vies

    Transmettre à notre tour ton esprit

     chaque soir je chante à mes fils ta chanson

     

    Que Dieu de protège jolie maman.


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  • Le temps passe, les enfants grandissent et nous avec... Joseph devient philosophe. Il a voulu savoir où va le blanc quand la neige fond. Ca l'a énormément intrigué. On a fait des petites expériences, observé, réfléchi... Hier c'était une conversation sur l'amour. Il m'a dit, tout collé contre moi, "maman je suis amoureux avec toi" J'ai répondu que ce n'est pas possible, que c'est papa mon amoureux. "Mais si je te dis, je suis amoureux parce que je t'aime très fort, ça me fait chaud là" On a parlé d'amour, de l'amoureuse qu'il aurait un jour... Pendant ce temps-là Noé se métamorphose et je crois pouvoir dire que je maintenant j'accepte de le voir grandir. C'est avec quelques larmes que j'ai lâché que j'avais l'impression de ne pas l'avoir vu grandir, que je vois bien qu'il n'est plus un nourrisson alors qu'on a des nuits de nouveau-né... Enfin qu'on avait parce que dans la foulée on a opté pour un sevrage nocturne radical, typiquement le genre de choses qui m'aurait fait hurler il y a encore un mois... J'ai eu une longue conversation avec lui. Je lui ai expliqué que j'étais épuisée par ses innombrables tétées nocturnes, que j'avais besoin de dormir et lui aussi, qu'il grandissait et pouvait tenir la nuit sans mon sein dans la bouche... Maintenant on se quitte de la dernière tétée vers 21h jusqu'à 7h le matin. Il apprivoise son petit lit et finit dans notre lit pour le gros calin tété du matin. Ce matin il s'est même levé tout seul et est descendu jusqu'à la cuisine. Il était radieux, très fier de sa surprise! Quel changement en 10 jours!!! il dort, je dors, nous dormons et tout le monde est étrangement plus zen la journée! encore un peu raide pour manu qui se retrouve à le rassurer s'il se réveille mais bon, ça va venir einh?


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  • Voilà ce que je t’écrivais le dimanche 2 août 2009, veille de la naissance de Noé:

    Voilà, je suis prête, je t’attends mon bébé. Ce matin, j’ai pleuré de déception, j’aurais tant aimé que tu sois déjà là ! Et puis j’ai peur que tu n’aies pas envie de nous rencontrer… C’est que cette nuit, j’ai commencé à perdre les eaux, alors j’ai cru que tu allais débarquer comme un boulet de canon, comme ton frère. J’étais si excitée à l’idée de te voir ! Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Très peu de contractions, juste le ventre dur. Je me dis déjà que tu vas me surprendre, me dérouter, qu’il va falloir qu’on apprenne à se connaître, que tu as ton propre rythme, ta propre personnalité.

    Je suis seule à la maison depuis midi. Ton papa et ton frère ainsi que Thierry, Ferdinand, Manon et Suzanne sont partis chez des amis. Moi je n’avais pas le courage d’y aller. Envie d’être seule avec toi, envie de préparer notre nid. J’ai fait un grand ménage, une lessive. J’ai descendu la fameuse valise que je prépare depuis quelques temps dans la pièce où je pense accoucher, le bureau salle de jeu, près de la salle de bain. Dans cette valise, il y a des draps, des alèses, des serviettes, une bouillotte, des vêtements pour toi…J’ai écouté de la musique indienne pour me nourrir de la force de ce peuple, de sa spiritualité. J’ai appelé une copine pour s'occuper de ton frère cette nuit, elle peut arriver quand je veux. J’ai aussi envoyé un message à une liste de femmes sur Internet avec qui nous parlons de naissance sans assistance. Voilà, je me sens entourée, reliée à d’autres femmes. Tes grands-parents aussi sont prévenus. Vendredi, je disais à ton papa que je sentais que tu allais naître le 3 août. Quel suspense ! C’est dur de t’attendre, je suis si impatiente, j’aimerais tant savoir quand tu seras là ! mais le terme théorique de la grossesse est le 18 août, tu peux donc nous faire mijoter encore longtemps. Je te sens si proche, ta tête me chatouille tout en bas. Vendredi, l’ostéopathe n’a pas osé trop intervenir tant tu étais déjà bien engagé. Noé, Myriam, qui es-tu ?

    Et voici maintenant le récit de la suite :

    La copine est arrivée vers vingt heures le dimanche soir, avec sa grande fille. Je sentais que je pouvais compter sur elle, sur son calme, sa discrétion, une question de feeling, une sensation qui ne s’explique pas mais qu’on sent dès la première rencontre.  Elle saurait soccuper de Joseph sans paniquer pour moi.

    Après le dîner, on a préparé le bureau "salle de naissance. Ton papa a empilé plusieurs épaisseurs de draps et d’alèses et mis des matelas au sol. Je le regardais faire, un peu perdue. Cela concrétisait la naissance, me sortait de la douce torpeur dans laquelle je baignais depuis midi. J’avais l’impression qu’il précipitait un peu les choses.

    Avec ton papa, on s’est couchés vers 22h30, pensant qu’il valait mieux prendre des forces s’il devait se passer quelque chose cette nuit. Ton frère dormait en haut avec les copines. Ma première nuit sans lui depuis sa naissance. Une fois que ton papa l’a eu endormi, j’ai eu confiance en lui, je me suis sentie prête et disponible pour toi. Et puis j’ai allumé deux bougies pour nous accompagner dans la nuit. J’avais ainsi l’impression d’être dans une grotte près d’un feu réconfortant.

    J’ai eu du mal à trouver le sommeil, l’esprit agité par l’incertitude de ta venue. Ton papa lui était paisible et déjà je l’entendais dormir. Vers minuit, je suis allée aux toilettes, espérant sentir la poche des eaux se rompre pour de bon. Rien. Je me suis recouchée mais vite relevée, pour entamer un long ballet d’allers-retours qui a duré jusque vers 2 heures du matin. Entre deux je m’allongeais sur les matelas au sol pour essayer de laisser dormir ton papa. Puis j’ai commencé à avoir des contractions, d’abord toutes les vingt minutes puis tous les quarts d’heure puis toutes les dix minutes, cinq minutes… Ca me tirait dans le ventre. Je n’ai pas ressenti cette effroyable douleur dans les reins comme pour ton frère. La bouillotte que j’avais prévue pour me soulager est restée dans la valise. J’avais juste mal au ventre, mais rien d’insoutenable. Pendant les contractions je posais les coudes sur le lit, comme pour prier ou je m’agenouillais comme dans un canoë. Puis ton papa est venu me soutenir. Il était comme un pilier auquel je me raccrochais quand les vagues des contractions m’emportaient. Le silence me soulageait, je lui ai vite interdit de me parler, surtout pendant les contractions. Je soufflais les contractions dans un bruit de vent, me sentant tempête dans les arbres, burle sur les montagnes… Je chantais de longs « Ahhhhhhhhhhhhhhh » C’était presque doux. Je me balançais un peu, comme un bercement contre ton père. Je te sentais très bas dans mon ventre, tu paraissais tout petit alors que ces dernières semaines tu m’envahissais, me remplissait entièrement.

    A un moment, j’ai dit à ton papa combien j’étais contente d’être à la maison, comme je m’y sentais bien. Je lui ai aussi confié mon inquiétude, mon agacement de ne pas perdre les eaux pour de bon. Pourquoi cette fichue poche ne se rompait pas ? Je lui ai dit que j’avais l’impression que tu allais naître coiffé, que tu romprais la poche en sortant la tête.

    Dans l’instant qui a suivi, en tout cas c’est la sensation, le souvenir que j’en ai, j’ai ressenti le besoin de me redresser, j’étais comme attirée vers le haut. J’ai écarté les cuisses et placé ma main sur mon sexe qui était incroyablement bombé. J’ai compris que c’était ta tête et dans l’instant elle était là, dans ma main. Tu étais entre deux mondes, encore dans moi et déjà à l’air. Je n’en revenais pas, je pensais qu’il nous faudrait patienter des heures encore. Tu es sorti dans un bruit d’eau, comme une source jaillissante. J’ai crié à ton père que je tenais ta tête et il a voulu aller se laver les mains.  Je crois que tu étais sorti quand il est revenu. Je ne sais plus, j’étais complètement hébétée. Je suis restée sonnée quelques minutes, sensations irréelles. Ton papa m’a aidée à m’installer au chaud dans le lit. Tu étais là, tout blanc, couvert de vernix et violet aussi. Il était 5h52.

    Quand tu es sorti, ton papa t’a appelé « mon fils » sans avoir regardé ton sexe, l’intuition. Bientôt tu as trouvé mon sein et tété comme un expert. Je te regardais, tes cheveux étaient tout collés de sang et de vernix.

    Je restais préoccupée par l’expulsion du placenta. Je redoutais ce moment parce que j’en ai été dépossédée à la première naissance, peur que mon corps ne sache pas faire vu qu’on l’avait fait pour lui la première fois pour cause de protocole et d’horloge… Là il m’aura fallu quatre heures pour le délivrer et lâcher l’angoisse avec. Quatre longues heures au terme desquelles je me suis sentie renaître. Nous avons pleuré de joie et de soulagement. Ca y est, tout était fini, nous l’avions fait. Ce long projet, ce rêve que nous nourrissions depuis de longs mois était devenu réalité. Nous avions fini par couper le cordon avant l’expulsion du placenta pour me faciliter les déplacements. J’ai été étonnée par la masse du placenta. Nous l’avons touché, examiné pour voir s’il paraissait entier. C’était chaud, visqueux, lourd.

    Nous l’avons conservé jusqu’au samedi, soir où avec tes grands-parents nous sommes allés l’enterrer en haut du village, là où j’aime regarder le Puy de Dôme et les volcans au-delà de la Limagne. Là où le vent souffle toujours un peu. Nous sommes arrivés au coucher du soleil. Nous avons fait une photo de famille puis creusé un trou. Le voilà rendu à la terre nourricière lui qui t’a nourri dans mon ventre. Etrange moment, fin d’un cycle.

    Je n’en reviens toujours pas de la douceur de ta naissance. Ma main droite qui a accueilli ta tête semble encore chaude de ta présence.

    Une sage-femme est passée dans la journée pour vérifier que nous allions bien. Pas de déchirure pour moi, petite victoire intérieure ! 3.400kg et 50 centimètres pour toi, beauté !

    A la mairie, nous avons été très bien reçus pour la déclaration de naissance. Tu es le premier bébé né à Persignat depuis 1947 !

    Tu es né dans l’harmonie de notre quotidien. Ton frère t’a rencontré une heure après ta naissance, quand il s’est réveillé à 7 heures. Il disait « bébé, bébé » sans s’arrêter. Il t’a examiné, fait des bisous. Il paraissait joyeux et excité. C’est assez magique de rester chez soi et de t’avoir accueilli si simplement. Pouvoir se régaler de la lumière du jour qui se lève, terminer l’excellent « struddle » aux pommes de ton papa, entendre le facteur, les tourterelles dans la cour…Tout se passe si bien quand rien ne vient perturber la naissance d’un bébé. Peut être notre bonne étoile…


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  • Et voilà, Noé marche depuis 4 jours! Il fait déjà des demi-tours pour faire semblant de se jeter dans les bras et faire volte-face au dernier moment!


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